30 septembre 2012

Le monde est beau


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Quand on voyage, on part à la découverte de nouveaux endroits où l’on espère voir de beaux paysages.  La Gaspésie a tout ce qu’il faut pour ravir l’oeil de ce côté, ça c’est sûr!  Fleuve, mer, montagnes, forêts, rivières, tout est là pour donner les plus beaux panoramas imaginables.
Mais ce qui fait que notre voyage restera à jamais gravé dans nos mémoires, ce sont les personnes rencontrées le long de notre route.  Pas seulement en Gaspésie, mais aussi en Estrie, dans le Bas du Fleuve et à Québec.   Des gens accueillants et généreux qui ont partagé avec nous de beaux moments, qui nous ont inspiré par leur passion, leur simplicité et leur humour.  Merci à tous ceux qui ont croisé notre route et ont pris le temps de nous recevoir, de nous aider, de partager leurs expériences, de nous faire rire, de nous émouvoir aussi parfois...Oui, le monde est beau, il suffit de partir à sa rencontre.  

Voici un album photo de plusieurs de ces personnes rencontrées pendant notre périple vers la Gaspésie.  Il y évidemment plein de gens dont je n’ai pas pris la photo: Jack, un propriétaire de camp de pêche près de Matapédia, qui nous a accueilli sur son terrain, une dame de Rivière-Ouelle qui a fait de même, tous ces autres cyclistes qui ont partagé volontiers leurs expériences, et tous ces gens ici et là,  qui sont venus nous voir pour s’informer de notre voyage, qui nous ont encouragé et parfois même applaudi sur la route!!!

Merci aussi à tous ceux qui nous ont suivi sur le blogue.  Sachez que vos encouragements nous ont bien aidé dans les moments plus difficiles.  Nous avons eu énormément de plaisir à partager notre belle aventure avec vous et nous vous donnons rendez-vous pour l’an prochain: USA 2013, rien de moins!

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19 septembre 2012

De Lévis à Granby


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Après avoir pédalé le Parcours des Anses à Lévis, question d’admirer la vue sur le Vieux-Québec, nous prenons la traverse pour pouvoir rejoindre le Corridor des Cheminots, une piste cyclable qui devrait nous amener à Loretteville, chez nos hôtes Warmshower, Lysanne et Louis-Philippe, un couple de grands voyageurs!  En effet, ils reviennent tout juste d’un voyage de 2 ans à vélo, en Europe et en Asie, entre autres.  Nous sommes heureux d’enfin les rencontrer car nous avons suivi leurs aventures avec plaisir via leur blogue.
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Quelle belle rencontre!  Leur passion du voyage à vélo est belle à voir et entendre!  Ils sont aussi très généreux de leurs trucs, que ce soit pour le camping sauvage, la bouffe, l’équipement, ils partagent avec nous leurs multiples connaissances.  Nous sommes très fiers de pédaler une cinquantaine de kilomètres avec eux quand nous repartons de Québec.  Nous décidons d’emprunter la route 138, sur la rive nord, jusqu’à Trois-Rivières.  Fidèle au poste, le vent de face nous fait travailler fort, encore une fois.
À Donnacona, nos nouveaux amis nous quittent pour retourner chez eux alors que nous continuons jusqu’à Ste-Anne-de-la-Pérade.   Ce soir, nous montons discrètement la tente derrière une petite cabane, dans un parc près du pont, en plein coeur du village.  

Le lendemain, encore le vent en pleine face, avec de bonnes rafales jusqu’à 40 km/hre!  Qui a dit que ça serait facile?   Lors d’une pause à Champlain, sur le quai, nous croisons un pêcheur qui revient de son expédition quotidienne avec son chien.  En quelques minutes de conversation, il nous raconte sa vie!  Sa maison est tout près du quai et au moment où nous allons partir, il cueille de belles pommes dans ses pommiers et nous les offre en nous souhaitant bonne route.  La vie est agréable...

À Trois-Rivières, nous prenons la navette qui nous amène sur la rive-sud pour 10$ par vélo.  C’est mieux qu’une amende de 250$!!!  De toute façon, traverser à vélo serait suicidaire tellement le pont est étroit et achalandé.  Après un trajet de tout de même 114 km, nous atteignons Drummondville où nous décidons d’aller au Camping des Voltigeurs, car il est presque 18 hres et une bonne douche serait bienvenue...mais le camping est fermé!!!  Charles remarque cependant que la barrière n’est pas cadenassée, donc pourquoi ne pas aller voir?  En fait, des campeurs saisonniers sont encore sur place.  Nous choisissons donc un site isolé et comme les blocs sanitaires sont encore ouverts, nous aurons droit à notre douche, même si l’eau est plutôt tiède/froide!  Mais pour le prix, n’est-ce pas, nous ne nous plaindrons pas trop...

Le lendemain, nous décampons tôt pour aller déjeuner au restaurant.  Juste à temps, il pleut!  Nous prenons le temps d’avaler une énorme assiette brunch et la pluie s’arrête au moment où nous sommes prêts à repartir!  Nous pédalons les derniers 77 km du voyage sous les nuages avec un vent de...3/4 arrière!!!  Ça file jusqu’à Granby!  C’est avec un mélange de joie et de tristesse que nous revenons à la maison. 

Nous avons parcouru exactement 2,229 kilomètres depuis notre départ le 7 août.  Nous sommes fiers de dire qu’on a monté à vélo toutes les fameuses côtes de la Gaspésie et nous savons maintenant ce que ça peut donner pédaler plusieurs jours de suite avec un vent de face!  Il nous reste encore de belles randonnées à faire avant que la neige nous empêche de pédaler mais nous sommes physiquement et mentalement prêts à entreprendre notre grand projet de 2013, la traversée des États-Unis.  À suivre...




10 septembre 2012

Sainte-Flavie à Lévis


Quelques coups de pédale nous amènent rapidement à Ste-Flavie. Un vent favorable nous pousse quasiment  jusqu’à Ste-Luce que nous découvrons avec bonheur sous le soleil.  Une agréable piste cyclable longe ensuite le fleuve à Rimouski et on peut apercevoir au loin les petits îlots caractéristiques du Bic.  Quelques bonnes montées nous y attendent, mais avec le vent dans le dos, c’est presque…facile !    Vers la fin de l’après-midi, alors que nous approchons de Trois-Pistoles, une brume glaciale arrive du fleuve.  Brrrrr !  Fatigués, après une centaine de km au compteur, nous optons pour le motel, plus chaud que la tente.  Faut bien se faire du bien de temps en temps !

Le lendemain, le temps reste frais mais le vent  nous est encore favorable.  À l’aller, nous avions contourné Cacouna à cause d’importants travaux mais cette fois-ci, nous sommes ravis de traverser ce joli village, sur une surface d’asphalte toute neuve.   La journée se termine à St-André de Kamouraska, au camping Sebka, presque rustique tellement les services sont éloignés des campements.  Mais nous avons une vue imprenable sur le fleuve et on y assiste au coucher de soleil qui se voile peu à peu d’un énorme banc de brume (encore !) qui masque les montagnes de Charlevoix de l’autre côté.  Le bruit de la pluie sur la tente nous réveille cette nuit-là et c’est dans la brume totale et l’humidité au maximum qu’on déjeune avant de décamper au matin.

À Kamouraska, je demande à un cycliste arrêté au bord du trottoir à quel endroit aller pour remplir nos bouteilles d’eau.  Il me dit : « Venez à ma boulangerie ! »  Hé ! oui ! je suis tombé sur le fameux boulanger de Kamouraska !  Fameux, car tout le monde nous disait de ne pas manquer la boulangerie Niemand à Kamouraska.  On pique une jasette évidemment et il nous raconte être venu à Kamouraska il y a 19 ans, à vélo (eh ! oui !) et il y a rencontré  sa blonde et a décidé de s’établir ici…On le comprend, tellement ce village est joli…probablement que sa blonde l’est aussi!  Nous repartons avec de l’eau fraîche et des pâtisseries à faire damner un saint, miam, miam !  Nous achetons aussi son fameux pain et après avoir fait des provisions au Jardin du bedeau, une jolie épicerie fine,  nous reprenons la route jusqu’à Rivière-Ouelle.  C’est là que nous dégustons notre festin, tout en laissant sécher les serviettes sur notre corde à linge improvisée.  Les voyages à vélo ne nous exempte pas des corvées plus terre à terre…


Heureusement que nous avons refait le plein d’énergie car le reste de la journée est difficile.  Le vent  est déchainé et comme on longe le fleuve, nous sommes peu abrités donc on le prend en pleine face pas à peu près, avec de violentes rafales.  Nous parvenons tout de même à rejoindre St-Jean-Port-Joli .  Installé au camping la Demie-Lieue, nous décidons de prendre congé de vélo, car il faut recharger les batteries (le vent, ça épuise !).  Après une journée tranquille à lire et relaxer dans la salle communautaire, nous espérons une petite nuit tranquille…mais les éléments se déchainent à partir de 18h15.  Des rafales de plus en plus violentes secouent les arbres autour de nous et la pluie diluvienne vient fouetter la tente plusieurs fois dans la nuit.  Charles parvient à s’endormir vers minuit,  mais je n’arrive pas à fermer l’œil !  Ça claque, ça craque, et j’imagine déjà les gros titres des jounaux : « Deux campeurs écrasés sous un arbre à St-Jean-Port-Joli… »  Rien pour aider à s’endormir !  Charles le bienheureux se réveille finalement vers 5 hres, histoire de constater les dégâts.  Plusieurs branches assez grosses gisent ça et là mais comme nous étions dans une mini-clairière, notre tente n’a pas été touchée.  Fiou !  Mais les vélos se sont renversés sous la force du vent et se sont drôlement emmêlés.  Ça nous prend presqu’une heure pour les séparer sans trop de casse.  Pas besoin de vous dire que ça pédale pas vite, vite aujourd’hui. 

On se rend tout de même à Montmagny au camping de Pointe-aux-Oies, sur le bord du fleuve et on se couche de bonne heure.  La nuit est on ne peut plus calme…Seules les oies peuvent peut-être se plaindre des ronflements qui venaient de notre tente…

Nous sommes maintenant à Lévis, prêts à traverser à Québec demain pour séjourner chez Louis-Philippe et Lysanne qui reviennent d’un voyage de vélo de 2 ans.  Nous avons bien hâte de les entendre nous raconter leurs péripéties !!!  À suivre…

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4 septembre 2012

De Percé à Sainte-Flavie


Nous quittons Percé sous le soleil.  Après les côtes du littoral nord, la route nous parait relativement facile, si ce n’était d’un vent de face de plus en plus fort qui nous force à travailler des pédales sans relâche.  Les villages se succèdent, Anse à Beaufils, Grande-Rivière, Chandler, Port-Daniel, Paspébiac…les kilomètres s’accumulent et c’est fatigués que nous finissons par nous arrêter à New-Carlisle, patrie de René Lévesque.  Je sursaute en voyant le compteur : 114 km !!!  Pour des cyclistes qui s’étaient promis d’être plus raisonnables…Mais voilà, Charles avait les jambes en feu et je me laissais tirer la plupart du temps.

Après une nuit calme au motel, nous voilà de nouveau sur la route avec des vents de plus en plus forts, jusqu’à 35 km à l’heure !!!   Charles avoue que son ambition d’hier lui joue des tours aujourd’hui et je me dévoue pour prendre le relais de temps en temps.  Nous avançons ainsi jusqu’à New-Richmond, puis Maria.  Le ciel jusqu’ici plutôt nuageux devient carrément menaçant et nous comprenons vite que cette fois-ci, nous n’y échapperons pas.  Vite, nous enfilons les impers et hop ! on continue pour rejoindre Carleton au plus vite.  Mais la pluie s’abat de plus en plus fort.  Plutôt amusant au début, mais quand le tonnerre se met de la partie, en plus du  bruit des  camions qui nous aspergent généreusement, j’avoue avoir une petite frousse.    Nous arrivons complètement trempés à Carleton et nous finissons par trouver un abri sommaire juste au moment où la pluie s’arrête.

Heureusement, nous sommes attendus par Lucie et Éric qui nous offrent leur généreuse hospitalité pour quelques jours.  Un séjour que nous n’oublierons jamais.  Lucie et Éric nous font  découvrir leur joli village en plus de nous gâter avec leur bouffe délicieuse.  Mais surtout, quelles belles discussions !  Nous avons découvert des gens exceptionnels, aux valeurs profondes et à la générosité toute simple, des gens inspirants.  Ce qui nous confirme une fois de plus que ce qui rend la Gaspésie si belle, c’est bien plus que ses paysages somptueux, c’est aussi les Gaspésiens !

Quand nous quittons Carleton, c’est le cœur léger et le corps reposé.  Nous longeons la rivière Ristigouche jusqu’à Matapédia.   Devant l’église, nous croisons une jeune cycliste de Montréal qui vient de faire le tour de la Gaspésie, en solo !  Chapeau !  Elle retourne à Montréal demain par autobus alors que nous poursuivons la route par la vallée de la Matapédia.    Nous cherchons un endroit pour la nuit quand nous apercevons  un camp de pêche privé.  Le proprio accepte que nous nous installions sur le terrain et nous donne  même accès à de l’eau fraiche, en nous disant de demander si jamais nous avons besoin de quelque chose.  Sympathique.  


La nuit est calme et le petit matin frisquet, noyé dans la brume ! Ça pédale bien jusqu’à Amqui où nous décidons d’arrêter au camping en sortant de la ville mais ça ferme aujourd’hui !!!  Devant notre air dépité, la dame accepte de nous laisser nous installer mais nous prévient que nous n’aurons pas accès au bloc sanitaire plus tard en soirée, mais finalement, ils ont dû avoir pitié de nous car tout est resté ouvert jusqu’au matin.  Un camping à nous tous seuls, gratuit !!!  Excellent rapport qualité-prix, n’est-ce pas ? 

Mardi matin, 4 septembre, voilà exactement 1 mois que nous avons quitté la maison.  Nous bouclons la boucle de la Gaspésie en rejoignant Ste-Flavie.  Voilà ! Nous sommes maintenant sur le chemin du retour…à suivre…

28 août 2012

De Petite-Vallée à Percé


La Gaspésie est belle de ses paysages,  mais aussi de ses gens,  si accueillants.  À Petite-Vallée nous avons rencontré des personnes vraiment charmantes : Joël et sa petite Coralie, Annick et Éric entre autres.  De belles discussions autour de la table et de la bouffe reconstituante pour les cyclistes exténués que nous étions (merci Éric pour les super crêpes !).   Au matin du 23 août, nous partons le pied léger avec l’objectif de rejoindre le parc Forillon.  Les villages se succèdent, avec leurs noms parfois amusants : Cloridorme,  Pointe-Jaune,  St-Maurice-de-l’Échouerie…Les montées succèdent aux descentes et nous parvenons à Rivière-au-Renard vers midi.  Nous prenons le temps d’y goûter une énorme poutine aux crevettes, histoire de retrouver un peu d’énergie pour affronter les dernières pentes de la journée.  
 La traversée de la péninsule du parc Forillon s’avère plus difficile que prévue : des montées abruptes,  une chaussée mauvaise (on est dans un parc du Canada !!!) et une circulation de vacanciers impatients  d’arriver au parc eux aussi.  Finalement, après 99.88 km nous parvenons au camping Petit Gaspé au parc Forillon pour y passer 2 nuits.

Le lendemain, malgré un temps plutôt incertain, nous partons sur des vélos allégés pour rejoindre le cap Gaspé complètement au bout de la péninsule.  Le chemin très vallonné se transforme plus ou moins en piste graveleuse plus appropriée pour les vélos de montagnes, en fait.   Ça brasse pas mal mais les vélos tiennent bons…nous aussi d’ailleurs !  Le temps est maussade, légèrement pluvieux par moments, mais le décor se révèle quand même sublime au bout du cap, coiffé de son phare blanc au toit rouge.


Le lendemain, un vent de face nous force à travailler du quadriceps  dès le départ.  Je commence à ressentir la fatigue accumulée.  Depuis  le début de notre périple, nous avons pris moins de pauses que prévues et nos journées sont souvent plus longues qu’initialement projetées…On est un peu ambitieux peut-être…Donc, aujourd’hui, je sens que la  machine  a besoin de repos.  C’est donc au camping de Cap-Rouge que nous arrêtons après quand même 82 km.   Malheureusement, la nuit est tout sauf calme : les saisonniers installés là ont de la jasette jusqu’à tard le soir et les enfants jouent et crient juqu’à minuit et demi !  En plus, un des campeurs fêtard partage  sa musique jusqu’à 3 hres du matin !   

Heureusement, nous n’avons que 17 km à faire le lendemain car notre projet est de relaxer sur la plage de Barachois et d’y établir un bivouac le soir venu.  Ravitaillés au village,  nous traversons le pont de la voie ferrée pour  nous installer sur la plage sablonneuse.  Le soleil est au rendez-vous et quel plaisir de ne RIEN faire !  Plusieurs promeneurs s’approchent, intrigués par nos vélos.  Après un brin de jasette, ils s’éloignent, nous abandonnant peu à peu  toute la plage.  Charles a vérifié l’heure des marées et selon ses calculs, nous devrions coucher au sec même si nous montons la tente directement sur la plage.  Toutefois,  nous devrons surveiller la marée jusqu’à 21h30 histoire d’être complètement rassurés.  Pour passer le temps, nous ramassons du bois de grève pour préparer un feu de camp afin d’avoir de la lumière  en cas d’évacuation d’urgence !  On se croirait dans Lost  ou un des épisodes des  Joyeux Naufragés !   Mais les savants calculs de Charles s’avèrent exacts…comme d’habitude ;-)  et nous nous glissons sous la tente, bercés par le bruit des vagues sur le sable.  Seule chose que nous n’avions pas prévue : dresser la tente dans le sens du vent !  Ça claque fort sur la toile et nous sommes réveillés vers 4 hres du matin.  Autant en profiter pour se lever et assister en direct au lever du soleil…

Il ne nous reste que 14 km pour arriver à Percé.  Même si la nuit a été courte et que les montées sont impressionnantes, les jambes sont bonnes et c’est avec un sentiment d’ivresse que nous descendons la pente vertigineuse qui entre au village de Percé à l’est.  Et pour ajouter au plaisir, au bas de la côte, à l’entrée d’un motel, un groupe de dames nous applaudit en criant : «Bravo ! vous êtes des athlètes, on vous admire ! »  Quel accueil !  J’avoue que ce genre de commentaires nous flattent et pour ma part en tout cas, me donne l’énergie pour continuer, advienne que pourra.  Nous passerons évidemment quelques jours ici, histoire de VRAIMENT se reposer avant d’entreprendre l’autre moitié de la route, soit le retour à la maison par la côte sud de la Gaspésie et via la vallée de la Matapédia.  À suivre…

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21 août 2012

17 au 21 août - De Matane à Petite Vallée


Au départ de Matane, le vent dans le dos (enfin!), nous découvrons peu à peu le fleuve qui sort de peine et de misère du brouillard.  Ça roule drôlement bien comparé aux jours précédents.  Nous filons ainsi jusqu’à Ste-Anne-des-Monts.   Ce soir-là,  nous campons quasiment sur la plage, et c’est bercés par le ressac que nous nous endormons après avoir assisté au magnifique coucher de soleil sur le fleuve.

Un camionneur, à Matane, nous a dit que la route était « plate comme une crêpe » jusqu’à Rivière-à-Madeleine…j’sais pas ce qu’ils mettent dans leurs crêpes en Gaspésie, mais ça monte et redescend sans cesse jusqu’à Mont-Louis, notre étape  suivante !  On se dit que ça nous prépare le mollet et le quadriceps pour la suite…Nous récupérons dans  un autre joli camping en bordure du fleuve, encore avec coucher de soleil inclus.

Le lendemain, nous affrontons enfin les fameuses VRAIES côtes de la Gaspésie, à Rivière-à-Madeleine.  Pour tout vous dire, on nous a tellement fait peur avec ces « côtes qui n’en finissent plus et la circulation dense, et pas d’accotement,  c’est pas faisable, prenez l’autobus et bla bla bla… »,  que c’est avec un peu d’appréhension que nous commençons la montée.  Du 14 % quand même à certains endroits ! Eh ! oui ! elles sont dures, elles sont longues, mais nous sommes chanceux, les vacanciers sont partis, les camionneurs doivent être en congé ou en train de dîner (il est autour de midi !), la route est calme et en plus, il y a 2 voies pour monter, ce qui nous permet quelques zig-zag quand le jus commence à manquer !  On est tout fiers d’arriver en haut…du moins ce qu’on pense être la fin, car ça recommence à monter et redescendre et…remonter, jusqu’à Grande-Vallée !  Ouf !  La dame à l’information touristique nous encourage fortement à continuer jusqu’à Petite-Vallée à 8 km de là, car selon elle, nous y trouverons un excellent gîte (ce qui est tout à fait vrai, adresse plus bas), mais quand je lui demande si il y a encore beaucoup de côtes, elle me dit : « Une petite, en sortant d’ici, mais après ça redescend »…Encore une histoire de crêpes gaspésiennes qu’on se dit après la je ne sais plus combientième montée !!! 
À Petite-Vallée, nous prenons une journée de congé bien méritée, au Gîte chez  Joe, en plein cœur du village d’une tranquillité extraordinaire.  
Hébergement: Gîte Chez Joe, B&B, 48 Principale, Petite-Vallée, Qc,  G0E 1Y0
Courriel : ChezMonsieurPrudent@globetrotter.net

17 août 2012

Du Bic à Matane


Le 15 août, nous profitons de la généreuse hospitalité de notre hôte Warmshower, au Bic, qui nous laisse sa maison pour la journée.  Mise à jour du blogue, petite marche dans le village et au bord du fleuve, malheureusement la brume persiste, nous cachant le paysage, nous en profitons donc pour bien nous reposer car les prévisions ne s’annoncent pas très bonnes pour la suite.
En effet, le lendemain, c’est dans un épais brouillard et avec un vent de face à 28 km/hre que nous attaquons la route.  Qui a dit que voyager à vélo c’est toujours facile?  Même avec un moral d’enfer et des jambes reposées, le vent, et surtout la brume froide, véritable purée de pois,  nous épuisent!  Nous passons par Ste-Luce, joli village, hélas ! noyé dans la brume.  Nous sommes bien comiques avec nos «kits» de routards qui veulent être vus par les automobilistes, nous ne passons pas inaperçus, c’est le moins qu’on puisse dire.  À Ste-Flavie, on se trouve une certaine ressemblance avec les statues aux visages torturés de Marcel Gagnon.

Arrivés au parc de la rivière Mitis, nous trouvons un petit site rustique pour monter la tente.  Transis d’humidité, nous nous réfugions dans nos duvets, sitôt le souper englouti.  Une petite pluie tombe pendant la nuit, mais l’endroit est calme et nous dormons bien…avant que les corneilles ne nous réveillent vers 6 heures!

Lever le camp dans cette humidité demande un peu plus de temps, mais nous quittons en espérant que la brume finisse par se dissiper.  Rien à faire, jusqu'à Matane, le fleuve reste caché sous cet épais manteau gris et le vent de face s’acharne à nous faire travailler les quadriceps au max.  


Après seulement 58  km, on abandonne :  arrêt au Tim Horton, café et 4 gros beignes puis on se loue un motel !  Qui a dit qu’on devait souffrir à la retraite?  Rien de tel que se gâter un peu pour remettre le moral à sa place.  Demain est  un autre jour, on annonce du soleil et surtout, un vent dans le dos !!!  La  vie est belle quand même, n’est-ce pas?

15 août 2012

De Montmagny au Bic



Nous partons de Montmagny, toujours sous les nuages, mais la pluie nous épargne, heureusement.  Cependant, pas moyen d’échapper au vent de face !  Rien de facile pour les 81 km jusqu'à Rivière-Ouelle.  Après avoir fait provision d’eau, nous partons à la recherche du site parfait pour un bivouac à la Pointe-aux-Orignaux.  Une pente de 14% nous y amène, donc pas question de remonter ça ce soir alors c’est ici que nous camperons, advienne que pourra.  Dès notre arrivée sur le bord du fleuve, une nappe de brouillard épais et froid nous enveloppe complètement.  On devine le quai plus qu’on ne le voit!  C’est en grelottant qu’on se prépare un couscous vite fait, en espérant que personne ne nous délogera de là…quand une vieille dame sort du petit chalet tout à côté.  Elle semble surprise de nous voir, nous questionne sur notre voyage…et nous offre spontanément de camper sur son terrain abrité du vent froid !  Soulagés, nous montons la tente et ce ne sera pas long que nous nous endormirons enfouis dans nos duvets…et s’il y a eu du bruit sur le quai cette nuit-là, ce sont deux cyclistes exténués qui ronflaient !!!
Au matin, le brouillard tarde à se dissiper mais au moins le vent est tombé.  La dame du chalet nous fait la conversation à la fenêtre.  Elle est bien impressionnée par notre périple.  Vers 10 heures, le brouillard disparaît nous dévoilant enfin le paysage, superbe !  Nous partons, tout heureux, avec le vent dans le dos, enfin !!!  Le ciel se dégage, le temps est chaud, et nous traversons la magnifique région de Kamouraska.  Au village, nous rencontrons un couple de Granby (salut Gentiane et Gaston !).   Après un dîner sur le quai, en route pour Rivière-du-Loup où nous attendent Linda et Daniel de Warmshower.  Nous y passerons une très agréable soirée, à parler de devinez quoi? De vélo, de voyages, de la vie…
Le lendemain, en route pour le Bic ! À Trois-Pistoles, nous descendons vers le fleuve sur ce qu’on appelle le Littoral basque, suivant ainsi la Route verte…mauvaise décision, car pour revenir sur la route 132, nous devons affronter des pentes tellement abruptes que chargés comme nous le sommes, c’est la galère !   Nous nous résignons à 3 reprises à pousser les vélos…on va se muscler les bras en plus des cuisses !  De retour sur la 132, nous filons vers le Bic ou nous attend  Marc-André, un autre hôte Warmshower.  Nous faisons le 100e km de la journée en montant la côte avant le village du Bic…et c’est exténués que nous terminons la journée après 106 km.  Devinez ce qu’on fait aujourd’hui, le 15 août….RIEN !

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11 août 2012


De Granby à Montmagny

Mardi matin, nous sommes partis de Granby, les vélos chargés à bloc, le cœur léger, la jambe solide!  Malgré la chaleur, nous roulons agréablement  à travers la campagne vallonnée.  Il faut s’adapter quelque peu au poids de nos montures…on a presque l’impression de pédaler une moto !
Premier arrêt : Danville, un charmant petit village en Estrie où nous avions un rendez-vous Warmshower (voir explication plus bas).
Le lendemain, nous campons à la halte de vélo de Dosquet, tout petit village après  Victoriaville. Leçon de camping  no 1 : ne jamais camper près d’une route principale, ni sous un lampadaire…pour les corneilles qui croassent à 5 hres du  matin, plus difficile de prévoir cependant.  
Depuis Danville, nous alternons entre la piste cyclable des Bois-Francs et la route 116…un long, long trajet jusqu'à Québec où nous entrons jeudi, en après-midi, par le vieux pont de Québec.  Une traversée haute en émotions !  Vertigineux, c’est le moins qu’on puisse dire !  Mais nous voilà sain et sauf sur la promenade Champlain en bordure du fleuve.  Un autre hôte Warmshower nous attend pour 2 nuits ce qui nous donne une journée de repos du vélo.  Pour changer, nous faisons du tourisme…à pied !  Le temps maussade ne nous empêche pas d’apprécier la beauté de la vieille ville. 
Samedi, sous un ciel menaçant, nous quittons Québec par la traverse de Lévis.  Un vent de face, avec des rafales de 40-45 km/hre, nous donne du fil  à retordre jusqu'à Montmagny.  On a les mollets et les cuisses en feu à l’arrivée.  Ça prépare bien pour les côtes de la Gaspésie !  Ce soir, on se permet la totale : motel et resto italien !  On échappe de justesse à la pluie jusqu'à maintenant…souhaitons que ça dure !


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Warmshower : communauté de cyclistes voyageurs qui s’offrent mutuellement l’hospitalité histoire de partager leurs expériences. (équivalent de la communauté Couchsurfing qui  s’adresse à tous les voyageurs)  Jusqu’à maintenant, rencontres extrêmement intéressantes!
Plaisirs gourmands :
La Levée du jour, boulangerie-pâtisserie, a St-Vallier : ils y préparent un chocolat chaud fabuleux, nappé de crème fouettée…jouissif !
Total du kilométrage : 308 km.

1 août 2012

La préparation va bon train!

Charles a pris sa retraite le 29 juin dernier et nous avons continué à nous préparer physiquement et mentalement à notre projet. Nous avons finalement reçu les dernières pièces et finalisé le montage de nos vélos d'expédition. De vraies bêtes de somme! Depuis la fonte des neiges, nous avons cumulé 2,563 kilomètres dont 695 en vélo-camping.

Nous avons pu tester les équipements et tout fonctionne à merveille à l'exception de la tente qui nous est apparue trop petite pour contenir deux personnes et toutes nos sacoches! Nous avons donc fait l'acquisition d'une toute nouvelle tente Hilleberg, le "top" de la tente d'expédition!
Pour le reste, c'est chargé de 50 à 60 livres de matériel que nous avons entrepris nos expéditions de pratique en cyclo-camping!

Nous partons bientôt pour la Gaspésie afin de parfaire notre préparation pour l'expédition de 2013 aux USA. Cette randonnée de 2,000 km sur une période de 5 semaines nous permettra d'apprécier totalement notre nouvelle réalité.

Voici une petite vidéo de nos dernières sorties de vélo-camping!  Et clic ici pour les photos